Ainsi, mon confrère, le dessinateur de presse Aimé Razafy est parti sans sommation. Discret, il l’aura toujours été. La preuve, les documents sur ce talentueux éditorialiste sont très rares (photos, articles…) Ses œuvres sont beaucoup plus affichées. Et encore, elles ne sont pas appréciées à leur juste valeur, je pense.
Les discours de reconnaissance posthume me mettent souvent mal à l’aise. Dans le cas de Aimé par exemple, d’aucuns s’accordent à dire qu’il est génial. Mais il ne sera publié qu’une seule fois, en 1993 (bientôt 17 ans de cela !) C’était un album regroupant des choix de ses « sans cibles », sa rubrique qui paraissait dans le quotidien Madagascar Tribune.
Aucun site Internet, aucun blog n’est consacré ni à lui ni à ses travaux. J’omets les sites des journaux pour lesquels il a travaillé – Madagascar Tribune, puis La Gazette de la Grande Ile – où les dessins, comme les articles, s’affichent et se perdent furtivement dans les méandres d’archives aux accès peu pratiques.
Et je crains que la mémoire de cet authentique artiste ne s’efface avant même que ses gerbes mortuaires ne se fanent. En tout cas, de lui et de ses dessins je m’en souviendrai. Si je suis là ou j’en suis actuellement, l’influence d’Aimé y est certainement pour quelque chose.
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